Portrait d’usager du vélo #14 – Fabrice
Pour vélotafer, Fabrice a le choix entre deux vélos. Quand il a envie de belles descentes dans la foret pour se faire plaisir avant d’entamer le travail, il remplace son vélo multi-usage par son modèle enduro.
Présentation
Prénom : Fabrice
Âge : 37 ans Situation familiale : En couple, 1 enfant Ville : Mouans-Sartoux Profession : Ingénieur Logiciel Vient au travail à vélo depuis : 2010 |
Vélo & accessoires
Marque/ modèle de vélo :
Je vélotafe avec deux vélos:
– Un semi-rigide Trek. Je dis que c’est mon vélo pour aller chercher le pain mais c’est un peu plus que ça. Il en a vu pas mal (raid des paillons, roc d’azur, voyages à vélo, etc) et il a une grande valeur sentimentale. C’est celui que j’utilise le plus souvent pour vélotafer. Il est équipé d’une fixation de siège-enfant et d’un porte bagage ainsi que de poignées ergonomiques.
– Canyon Spectral: c’est mon “gros vélo” qui m’accompagne essentiellement le week-end avec le club (www.ascvtt.com). Sophia grouille de bons sentiers et pour 15 minutes de plus je me mets quelques belles descentes sous les crampons. Quel plaisir pour entamer la journée !
Éclairage (Avant/Arrière) :
J’ai actuellement un kit Enduro k-lamp France (lampe frontale plus support sur le cintre). J’utilise principalement la lampe fixée au cintre pour le vélotaf, suffisante pour passer la nuit dans les bois si besoin.
A l’arrière j’ai une petit lampe clignotante btwin.
Sécurité (casque, écarteur, klaxon, accessoires réfléchissants) :
J’ai un casque, des gants et des accessoires réfléchissants sur le sac à dos ou les sacoches. Je mets très rarement le gilet jaune.
Vous êtes plutôt sac à dos ou porte-bagage & sacoches :
J’utilise les deux.
Sur mon gros vélo je ne prends que mon sac à dos.
Sur le petit ça dépend. Avant j’emmenais ma fille chez la nounou sur le siège-enfant et prenais systématiquement la sacoche. Maintenant je prends plus souvent mon sac à dos pour éviter d’avoir à transbahuter du matériel de la sacoche au sac à dos et vice-versa. Je n’ai pas de tête et forcément quand j’ai besoin de quelque chose, ça n’est pas dans le bon sac! Si j’ai besoin de prendre mon PC, je prends la sacoche en plus.
Trajet domicile-travail
Pourquoi avoir décidé de prendre le vélo pour aller au travail ?
J’ai chopé le virus de la petite reine par une envie de voyage à vélo. Je me suis équipé puis quand j’ai commencé à travailler à Sophia, j’ai naturellement commencé à vélotafer.
Je me rappelle de ces débuts et de toutes ces nouvelles sensations, ces horizons… Prendre ma voiture m’a paru tout à coup complètement barbare !
À quelle fréquence venez-vous travailler à vélo ?
Maintenant c’est malheureusement très irrégulier. Ça peut aller de 4 à 5 fois par semaine pendant un ou deux mois (comme en ce moment) à rien du tout pendant plusieurs semaines (manque de forme, contraintes d’agenda).
Mais pour donner une idée, j’essaye de me tenir à 2/3 fois par semaine.
Quelle est la distance domicile-travail parcourue et la durée ?
10 km au plus court me séparent de mon lieu de travail ce qui me prend entre 30 et 40 minutes selon l’envie de pédaler. En période d’entraînement je rallonge soit par la route soit par les bois et je parcours environs 15 km en 45 ou 50 minutes.
Que transportez-vous (repas, ordinateur, vêtements de change, enfants, …) ?
Généralement je transporte mon linge de la journée et laisse mes chaussures au travail. J’apporte parfois mon repas et cela peut m’arriver d’aller chercher des courses au retour. Avant, j’emmenais ma fille chez la nounou avant de reprendre ma route vers mon travail.
Qu’est-ce-qui vous plaît le plus dans le fait d’aller au travail à vélo ?
Difficile de faire un bilan exhaustif sur tous les bienfaits du vélotaf.
Pour ma part il n’est clairement pas question de gagner du temps dans l’absolu. Il est plutôt question d’en gagner à faire quelque chose de plaisant au lieu de rester assis à écouter les mauvaises nouvelles dans sa voiture, à la queue-le-leu! On arrive au travail réveillé et détendu. C’est un plaisir qu’on retrouve toujours, même les matins ou il est difficile d’enfiler son short (le lendemain d’une soirée arrosée 🙂 ).
Au retour, c’est agréable de savoir exactement combien de temps on va mettre pour rentrer.
Connaissez-vous d’autres personnes qui se rendent à leur travail à vélo ?
Oui! De plus en plus, y compris dans ma boite. Et chaque matin c’est une expérience qui crée du lien à la machine à café.
Quand vous n’y allez pas à vélo, comment allez vous à votre travail ?
Je prends exclusivement ma voiture par pur confort bourgeois 🙂 .
Quelles sont les raisons qui font que certains jours vous ne venez pas à vélo ?
Ce sont principalement les contraintes logistiques de la semaine (par exemple récupérer des courses le soir ou un rendez-vous “en ville”) et le manque de forme.
De même si je cours le midi, hors période d’entraînement, j’évite le vélotaf ce jour là.
Le mauvais temps ne me freine pas trop mais j’évite de partir sous la pluie battante.
De même, les 2/3 semaines de “grand froid” que l’on a sur Valbonne/Mouans-Sartoux me font laisser le vélo au garage.
Qu’est-ce qui pourrait vous faire venir plus souvent à vélo ?
A part les raisons personnelles mentionnées plus haut, il n’y a vraiment rien d’autre qui me freine à prendre mon vélo. Évoluer hors des pistes cyclables ne m’a jamais dérangé. Et souvent, à vrai dire, je les évite. Trop dangereuses! Verres pilés et autres détritus, piétons, sorties de lotissements ou fin de pistes cyclables impromptues.
Évoluer en ville s’apprend.
Avez-vous une anecdote à partager ?
Ayant choisi de partir en voiture ce jour là, je vois un bouchon monstrueux à la sortie de Mouans-Sartoux avant de me rendre compte qu’il a neigé sur Sophia! Ni une ni deux je fais demi-tour pour aller chercher mon vélo, pour avoir le plaisir d’entendre la neige crisser sous mes pneus!
A posteriori, pourquoi décidez-vous de vous déplacer à vélo ?
En réduisant de 50% mes trajets en voiture, j’économise de quoi convertir une quinzaine de litres de carburant en deux ou trois litres de bon vin!
Equipement sur le lieu de travail
- Des parkings sécurisés ?
- Pas officiellement 🙂
- Des vestiaires/douches ?
- Douche. Mais pas vraiment de vestiaires.
- Des casiers pour stocker vos affaires ?
- Non
- Un lieu pour faire sécher vos affaires ?
- Non
Votre équipement
Haut : buff pour le cou, veste de pluie légère et t-shirt 100% coton (un peu moins sec le soir qu’un synthétique mais ne “sent pas la mort” 🙂 ).
Bas : short (avec plein de poches pour le téléphone, les clés, les gants si besoin) + cuissard.
En cas de pluie: rien de spécial. Je subis.
Quand il fait froid : un haut technique hiver manche longue en plus sous le t-shirt ou bien à la place.
Entretien du vélo
Qui fait l’entretien de votre vélo ? Magasin de cycles, grande surface, vous-même, atelier participatif…
Je fais ce que je peux moi même hors rayonnage et hydraulique.
A quelle fréquence entretenez vous votre vélo ?
Je ne fais pratiquement rien sur le petit vélo. Un voyage à vélo est souvent l’occasion pour faire une révision complète.
Pour le gros vélo, l’entretien est plus exigeant et un passage à un atelier est nécessaire au moins 2 fois par an (entretien suspensions, réglage rayonnage…).
Vos autres trajets à vélo
Avez-vous essayé le voyage à vélo ?
J’ai réalisé de courts voyages à vélo en France (Corbières/canal du midi, côte atlantique, …) et en Turquie (Anatolie). Lisez mes carnets de voyage sur https://vttrip.wordpress.com/ !
Voyager en vélo est une expérience sensationnelle. Rien de tel pour un dépaysement qu’une rupture avec ses référentiels de temps et de distance!
Si vous deviez donner un conseil à quelqu’un qui envisage d’aller au travail à vélo, quel serait-il ?
Je dirais qu’il faut passer la barrière de ses à-priori sur le danger de rouler sur les routes. Avec patience et circonspection, ce sont des choses qui s’apprennent. Il ne faut pas hésiter à discuter avec des usagers sur les pratiques ou les itinéraires qui permettent une mise en confiance.
De même, il y a aussi l’appréhension vis à vis de la difficulté. Pour beaucoup de personnes qui ne font du vélo “qu’en vacances pour aller à la plage”, dès que ça monte ça devient un calvaire! Il faut faire comprendre que rapidement les mauvaises sensations s’estompent et que l’on redécouvre le plaisir de respirer vraiment.
Avec la série «Portrait d’usager du vélo», nous donnons la parole aux habitants des Alpes-Maritimes pour qu’ils nous fassent part de leurs expériences à vélo.
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